Test Black Mirror II (2024)

Test Black Mirror II (1)

La Note
Test Black Mirror II (2) 16 20

Il est bien difficile de résister au charme de Black Mirror II, qui multiplie les bons points. Que ce soit en termes de scénario, d'ambiance, de réalisation graphique ou d'interface, on assiste quasiment à un sans-faute. Le seul véritable reproche que l'on peut adresser au jeu concerne sa trop grande facilité. Les débutants et les esprits positifs y verront une sympathique manière de parcourir l'aventure en toute fluidité, sans accroc. Mais les adeptes du défi et de la prise de tête leur rétorqueront qu'il s'agit plus d'un film interactif que d'un véritable jeu. A vous de choisir votre camp mais sachez que, dans tous les cas, la balade ne vous paraîtra jamais désagréable.


Les plus

  • Décors réellement superbes
  • Interface très pratique
  • La VOST de qualité
  • Un bon système d'aide

Les moins

  • Certaines énigmes convenues
  • Dialogues parfois longuets
  • Un peu trop facile

Le Test

Sorti en 2003, The Black Mirror avait su convaincre les amateurs de jeux d'aventures, malgré des critiques pas toujours dithyrambiques. Sa suite, développée par un nouveau studio, pourrait bien mettre tout le monde d'accord car les qualités narratives vont désormais de pair avec une réalisation technique et artistique sans faille. Et même si Black Mirror II n'est certainement pas le jeu d'aventures le plus difficile du moment, il est sans conteste possible l'un des plus beaux et des plus soignés.


Test Black Mirror II (3)Faut-il avoir déjà parcouru The Black Mirror pour pouvoir apprécier Black Mirror II ? La question est légitime mais, fort heureusement, on peut y répondre par la négative. Le scénario dévoilé dans ce nouvel épisode se suffit à lui-même, malgré de nombreuses références aux évènements décrits dans le précédent opus. Autrement dit : les nouveaux venus comme les vieux de la vieille y trouveront leur compte. L'histoire principale se déroule en 1993 et démarre dans la ville américaine de Biddeford. Le jeune étudiant que l'on incarne, Darren Michaels, y est venu pour accomplir un job d'été chez un photographe passablement désagréable et pervers. Après avoir croisé la route d'une jolie Angelina, les évènements vont se précipiter et l'entraîner dans l'inquiétante ville de Willow Creek en Angleterre. Ainsi, au fil du temps, l'ambiance du jeu devient de plus en plus sombre et dérive de la simple enquête policière vers des rivages nettement plus ésotériques. Cette progression se traduit également à l'écran par des graphismes de plus en plus ténébreux. Cela est non seulement dû aux changements de lieux, mais également à un travail méticuleux sur la luminosité et les effets climatiques. Ainsi, la ville de Biddeford qu'on découvre joliment ensoleillée dans le premier chapitre se retrouve sous une pluie battante dans le deuxième. Un moyen simple et efficace d'éviter toute lassitude de la part du joueur. Pourtant, on ne se serait pas formalisés de devoir passer plus de temps dans les mêmes tableaux car leur réalisation est réellement admirable. Non seulement les décors sont extrêmement détaillés, mais ils baignent en plus dans une lumière parfaitement maîtrisée. En intérieur comme en extérieur, on a parfois l'impression de se retrouver face à de véritables toiles de maîtres. Ce travail d'orfèvre apporte une touche de réalisme supplémentaire à des graphismes déjà fort avenants, et dynamiques qui plus est. Contrairement à la plupart des jeux d'aventures, trop statiques, Black Mirror II se fend en effet d'environnements subtilement animés. Ici, un arbre vacille sous l'effet du vent tandis que les nuages au-dessus de lui défilent lentement. Là, des enseignes lumineuses clignotent tandis que des vitres reflètent fidèlement le personnage en mouvement. Là encore, ce sont la fumée d'une cheminée et le passage de quelques oiseaux qui insufflent de la vie aux arrières-plans. Le souci du détail est tel qu'on aperçoit même des particules de poussière voleter dans les airs.

Au doigt et à l'œil

Test Black Mirror II (4)L'interface n'est pas en reste puisqu'elle a le mérite d'être aussi discrète que pratique. L'inventaire n'apparaît que lorsqu'on s'en sert, et il est même possible d'en faire défiler les différents objets directement avec la mollette de la souris. Le jeu se dote également de la désormais classique fonction d'affichage des zones interactives, qu'il n'hésite d'ailleurs pas à multiplier. Il faut dire que celles qui ne sont d'aucune utilisation concrète finissent par disparaître une fois qu'on les a suffisamment observées. Une bonne idée secondée par un curseur "intelligent" qui, la première fois qu'on clique sur une zone, donne une description de l'objet en question. Le second clic permet alors, le cas échéant, de l'actionner. Ainsi, un seul bouton suffit pour tout faire. Le choix dans les dialogues s'effectuent quant à lui en cliquant sur des icônes représentant des sujets de conversation. L'ensemble de ces fonctionnalité procure au final une réelle souplesse dans la progression. Pour couronner le tout, l'éditeur a eu l'intelligence de préférer une bonne version originale sous-titrée en français à un mauvais doublage. Il y aura certainement quelques anglophobes pour s'en plaindre, à tort selon notre point de vue. Le choix de la VO permet de mieux apprécier certaines lignes de dialogues, par exemple lorsqu'un aveugle renifle l'air et s'écrie "it smells like teen spirit" quand arrive l'étudiant grunge que l'on incarne. Les amateurs pourront d'ailleurs apprécier différentes allusions à Nirvana et Pearl Jam distillées ici ou là. Tiendrait-on alors le jeu d'aventures parfait ? Hélas non, il subsiste encore quelques coquilles dans la copie rendue par les développeurs. On peut ainsi regretter la longueur de certains dialogues, qui sont de plus énoncés assez lentement. Heureusement, on peut les zapper aussitôt les sous-titres lus. De même, la lenteur de déplacement du personnage peut gêner, mais un double clic l'envoie directement à la zone visée et une carte permet de naviguer instantanément d'un lieu à un autre. En vérité, le seul réel problème provient de la facilité globale de l'aventure. D'une part certaines énigmes sont vues et revues (jeu de taquin, ouverture d'enveloppe à la vapeur...) mais surtout, le challenge n'est jamais très élevé. Ceux qui aiment se retourner le cerveau sur des casse-têtes insolubles en seront donc pour leurs frais. Les débutants apprécieront en revanche le système d'aide optionnel, qui affiche de manière progressive de précieux indices dans le journal du héros et permet de passer les séquences de puzzles trop compliquées pour eux. Même sans activer cette option, les habitués des jeux d'aventure ne resteront jamais bloqués longtemps. Il faut donc prendre Black Mirror II pour ce qu'il est, à savoirun beau jeu très agréable à parcourir plutôt qu'un défi aux performances cérébrales.


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Test Black Mirror II (7) Fabien Pellegrini
Journaliste / Pigiste en exil
le lundi 24 mai 2010, 12:19

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Author: Greg Kuvalis

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